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Fl​é​au

by INPUT'es

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    CD de l'album Fléau, édition limitée de 500 exemplaires.

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  • Record/Vinyl + Digital Album

    Vinyle de l'album Fléau.

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1.
Intro 00:21
2.
Mélusine 02:14
Dans la fraîcheur de l’aurore le Soleil va pas trop tarder Contre la torpeur de nos corps, café, regards dans la fumée Et nos cigarettes grillent les conversations embrumées Par cette éternelle fatigue d’une journée pas commencée Et je jure sur la tête de ma famille Mon cœur fera sécher mes larmes Quand il n’y aura plus une alarme Pour me réveiller et me tirer de mon lit La fée du travailleur n’est pas celle de notre enfance Petits chefs et ordinateurs, connexions avec nos cadences Cherchent l’ultime réponse au labeur, les limites de nos substances Comment maintenir son innocence en maximisant la souffrance ? Et je jure sur la tête de mes amis Mon cœur lâchera les armes Quand il n’y aura plus un gendarme Pour m’interdire de vivre mes nuits Jamais eu telle félicité qu’en te quittant, Mélusine Comme des gamins libérés d’une journée de routine Une fois perdue on cherche une nouvelle copine Relation corrompue, destinée de comptine On finit tous chez Mélusine On finira tous à l’usine Et je jure sur le reste de ma vie Mon cœur ne criera pas au drame Si un beau jour l’État crame ! Plus rien ni personne pour me gouverner la vie.
3.
Fléau 02:59
Rien à faire car du premier cri au dernier L’existence est un vide à combler Les divins dessins peuvent clamer Que l'éternel est limité Mais déconstruire est plus dur que détruire C'était pas gagné d'avance pour nous faire rire Chaque écran de chaque chaumière Pour nous vendre chaque guerre Si tu veux savoir ce qu’il se passe ici Laisse le temps passer et laboure ton cerveau Si tu veux connaître l’autre monde là-haut Demande-toi pourquoi la mort fascine la vie Pourquoi toute politique façonne le fléau Pourquoi aucun argousin ne te sauvera la peau Pourquoi du pareil au même, éternel échafaud Les pierres de nos prisons contre leurs chars d'assaut Nos prières infécondes, la mort de nos héros Si tu veux savoir ce qu’il se passe ici Laisse le temps passer et laboure ton cerveau Si tu veux connaître l’autre monde là-haut Demande-toi pourquoi la mort fascine la vie Maigres diversions pour de grosses dépendances Tu peux bien courir car derrière toi c’est l’avenir.
4.
Normandie 02:47
Il ne compte plus les années depuis qu’il a quitté sa terre Abandonnée pour épouser l’amante qu’il avait hier Elle vivait sous les grands orages, au nord des derniers degrés chauds Quelque-part au bord du grand large, là où le bruit n’a de repos Beauté du carnage, sagesse inexistante Intensité du voyage Éclat des minutes restantes Un soir plus rien n’a d’intérêt, dans le bide un vide immense Devant la mer et ses rejets s’immiscent les rêves de silence Le moral c’est la houle, ça vient, ça repart constamment Noyer la routine qui coule Et puis faire taire le vent Il compte les secondes qu’il lui reste avant d’aller voir les falaises Voir si son cri dans la tempête pourra transpercer son malaise Et même s’y jeter, danser avec la pluie Comme elle s’écraser sur les rochers de Normandie Un regard derrière lui : les montagnes, l’unique boussole Souvenirs du Midi : l’envol avant de toucher sol
5.
L'adolescent 02:15
Soyons la folie, soyons la transgression Soyons l’incompétence et provoquons la création Face aux professionnels, intermédiaires du néant Déconstruisons nos codes, redevenons l’adolescent Que vivent les curieux, à la mort du vulgaire Rejoignons toutes les marges soyons éducateurs populaires Que vivent les curieux, à la mort des formateurs Provoquons même l’indignation changeons la vie du spectateur L’adolescent et eux L’adolescent c’est que de la poésie L’adolescent sauvera le monde Et que valse l’imposture et que tombent les travestis ! Que la sincérité ne provoque plus jamais le malaise Il n’y a rien d’efficace, il n’y a que des choses en place Si l’art se fini par gent, c’est seulement par accident Seulement un adolescent L’adolescent c’est que de la poésie L’adolescent sauvera le monde Et pourquoi on ferait ça si c’est pas pour sauver le monde ? Et pourquoi on serait là si c’est pas pour sauver le monde ?
6.
Fléau 2 02:34
Bienvenue mais attention, zone d’optimisme radicool ! Une fois par an A4 vous souhaite une bonne apnée ! Quand le monde hurle en permanence peut-on rêver ? Fragilisé par des milliers de connexions Rançon d’une certaine gloire, ou retour de bâton ? 100 millions de kalachnikovs Peuvent-elles faire vaciller le monde ? 100 mille milliards d’avis partagés Vivre en tranquillité, c’est le contrôle contracté Et en silence tu penses n’avoir rien à cacher Oublie ces coups de trique Maximise ta confiance en eux Car tout va bien : ferme les yeux Pense à la République ACAB… bracadabra ! Souriez, on vous fait les poches Un certain viol du réel Et les choses belles paraissent moches Un certain vol dans l’irréel Ô genre humain, avec santé, bonheur Laisse sonder ton âme, et joie dans les cœurs Adieu ma flamme culturelle Fermée pour l’ordre et la santé Qu’importe la trame ou le visuel Tout est fanatisé Sécurité, sécurité, sécurité, séricuté, séricuté, séricuté, sérucité, sérucité, séricuté, surécité, surécité, surécité, sécurité, sécurité, sécurité A4 Putevie est un dessinateur toulousain. Ce texte est librement inspiré d'un de ses recueils : « Fléau ».
7.
Plus que l’énergie fiévreuse de la scène publique Qui est détournée Bien plus que les luttes individuelles Et chaque petit enjeu particulier Les lois n'ont rien d'universel Simples instruments de plats fantasmes Plus hautes que les matraques levées vers le ciel Et au-delà de l’animal, y’a des jouissances dans la violence [Mort aux anciens et mort aux jeunes, mort aux riches et mort aux pauvres Mort aux savants, aux ignorants, mort aux donneurs de leçons Que vive le feu, que vive la rage, la gloire de vivre au-dessus du bruit L'appel au courage de couvrir les braises comme on aime se noyer la nuit Se protéger du mensonge des imbéciles de la justice et du pouvoir Et se couvrir de la pensée et du partage et d'un cœur noir Baiser l'illusion pour caresser l'espoir, pour aimer et ressentir Et refuser les yeux baissés et la faiblesse d'être un martyr] Arrête de paître là, pauvre inactif dans le pré Car à chaque seconde ils nous coupent l’herbe sous le pied Lève la tête, observe au loin : Par-delà la clôture les bergers se pavanent dans la luxure Ils font leur biz, divisent chaque problème qu’ils érigent Dirigent leur doigt vers l’incendie et puis l’attisent Nous envoient au cul leurs clébards en criant « Attention au loup !  Attention à sa barbe, à ses sabbats, il est chez nous ! » Par pitié plus de place pour des bobards dégueulasses Leurs pas laissent des traces, ils passent et pourrissent nos espaces Assouvissant leurs désirs, haïssant nos richesses Et construisant sans frémir leur principale faiblesse Car on ne voit que leur dos pendant qu'on culture nos cinq sens Ils ne comprennent ni nos maux, ni nos cultures, ni nos accents Vomissent nos idéaux Gardent un regard méprisant Pouvoirs faux ! Aucun titre suffisant ! Mort aux anciens et mort aux jeunes Mort aux riches et mort aux pauvres Mort aux savants et aux ignorants Peu importe la naissance Il n’y a pas d’intelligence Merde à la puissance Il n’y a que l’ultime titre Égalité face au hasard Il est bien plus que politique Rouge et noir.
8.
T'as des projets pour notre existence Idéalement : qu’on saigne en silence Rhétorique, débats, tournures et foules haranguées avec verve Tu multiplies les sutures à agrafer sur nos lèvres Intensifie l’injonction Intensifie l’effroi Intensifie le sermon Tout ça pour quoi ? Mais nos chants, nos cris et nos pleurs ne peuvent suffoquer Et résonnent toujours avec vigueur sur l’âme des décharnés Ces trucs bruyants, qui sentent fort, qui rappellent ta mort Que tu aimes détester Intensifie le mépris Intensifie l’émoi Intensifie le débit Tout ça pour quoi ? Tu l’intensifies comme ton discours dégonfle Cette fausse agonie est notre prochain triomphe
9.
C’est comme un élan de motivation Un ballon d’hélium dans ton ventre Puis le vertige devant l’ascension Dur d'être face et dos à la pente On a laissé entrer une armée de zombis Des mains sortent du sol et nous chatouillent les pieds Plus personne n’ose aller danser la nuit La peur dans nos entrailles et nos choix sont trompés C’est comme un abcès dans l’imagination Pas de projet : pas de menace La foule entière en admiration Devant les idoles qui courent à sa place Tu veux savoir ce qu’il se passe ici ? Laisse le temps passer et laboure ton cerveau Quant à savoir ce qu’il se passe après Garde à l’idée que les riches ont volé Ne sens-tu pas la logique ? La vérité mathématique ? La solution à tes questions ? Le résultat de l'équation ? C'est comme ! Tu veux savoir ce qu’il se passe ici ? Laisse le temps passer et laboure ton cerveau Quant à savoir ce qu’il se passe après Garde à l’idée que les riches ont volé
10.
Pauvre être bien pieux, pauvre larve malheureuse Il n’y a que la soumission pour t’apporter satisfaction On t’enfonce Tu renonces À ton image est l’Homme et toutes ses capacités Personne pour les diriger et tu finis par crever Apprivoisé La prière des dominants est une musique martelée Mélodie insupportée, refrain navrant Et à voir le mal donné pour la faire rentrer Ça devrait pas être compliqué D’opposer l’opposé, la somme des intérêts Rétablir la logique Rapports de forces à diviser Une vérité mathématique Tout pouvoir émanant de toi mènerait à l’apocalypse L’Homme est un loup pour l’Homme, tu connais la musique La prière : « Crains tes frères » Ta veulerie intégrée, ta faiblesse inébranlable Et du mensonge, la vérité te parait bien peu vraisemblable Alors délègue Bois chacune de mes paroles, ce n’est pas du sang mais du vin Et ce petit mal au ventre c’est Démocratie qui rentre Pour ton bien, pour l’Humain Chacune de mes salades est bénie par les cieux Aucune de tes réflexions ne mérite mon attention C’est un mépris des plus sains Je pourrais même t’annoncer la dure vérité Que ça te ferait pleurer, petit chien apeuré Chéris les riches ! Cours dans la niche ! Choisis la triche ! C’est amusant Les sentiments
11.
Au fond de toi qu'est-ce qu'il te reste ? Tout dépendra en quoi tu crois  Ta petite âme de prolétaire Pourra-t-elle seule tout inverser ? Au bout d’tes doigts, qu’est qu’il te reste ? Un nom comme toi ? Certainement pas Ni comme aucun congénère Mais pas le temps pour méditer Tant de regards noirs sur la tombe De quelques acquis arrachés Et les costards blancs font la ronde Pour une morale achetée Le même schéma dans chaque domaine Alimente ta passivité Dans chaque schéma, le même problème Pacifie ta mentalité Les restes sont enfin périmés Quand ton voisin voit ton reflet Le produit de notre unité La somme de tous nos intérêts La soustraction de leur projet Le résultat de notre passé Au fond de toi qu'est-ce qu'il te reste ? Des comptes et des restes Y’a-t-il des canards déchaînés Dans la mare de la mascarade ? Et leurs cancanements en chamade Peuvent-ils la remplir de pavés ? Tant de regards noirs sur la tombe De quelques acquis arrachés Et les costards blancs font la ronde Pour une morale achetée
12.
Poser une pêche brune à Nation Détendre le côlon à République Acter notre digestion Troublée par l’ordre public Les vitres de la ville sont si pleines Que des langues s’étirent pour tout lécher La vitrine de chaque ville nous présente un éden On croirait y voir son reflet Les silos flottent dans le miroir Comblé de milliards de clichés Devant les guichets de l’Histoire On entrera dans les stades Arracher les ronces des gradins Arrêter le spectacle fade Poser une pêche brune à Nation Détendre le côlon à République Acter notre digestion Troublée par l’ordre public De la javel dans les bennes Et les silos toujours complets Leurs projets C’est toujours des projets à chier

about

Guitares : Etienne Soulier
Chant / Basse : Simon Bocquet
Batterie : Tristan Bocquet

Tous les morceaux sont composés par INPUT'es.

Textes : Simon Bocquet.

credits

released July 1, 2021

Enregistré et mixé par Robin Fleutiaux au Studio Flantier Records (65), en Janvier 2021.

Artwork : Fyeliks Rumumiye.

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